mardi 30 août 2011

Devrions-nous nous y intéresser?

Devrions-nous nous préoccuper pour des pays où il y a une plus grande proportion d’évangéliques que chez nous?

C’est une question qui se pose, surtout au Québec, quand nous pensons aux missions. Et à première vue, la réponse semble évidente : Non.
Toutefois, j’aimerais proposer une autre réponse : Oui!
Il y a des pays où, par la grâce de Dieu, un bon nombre de personnes sont venus au Seigneur durant ce siècle passé. Dans ces pays-là, leur propres citoyens feront un beaucoup meilleur travail d’évangélisation que nous pourrions faire en tant que missionnaires. Mais dans quelques-uns de ces pays, il n’y a pas de système efficace et adéquat pour former des leaders chrétiens et des pasteurs. Surtout, il n’y a pas de système adapté aux pays en question.
On dit que dans la République Démocratique du Congo (RDC), à l’intérieur du pays, il y a des pasteurs qui n’ont même pas de Bible! Au niveau formation, c’est pratiquement à zéro dans leur cas. Au Honduras, des pasteurs criaient pour avoir une formation théologique. Dans leur pauvreté il n’y avait aucun moyen pour eux d’assister à un séminaire traditionnel : ils luttaient pour mettre du pain sur la table! D’autres pays en Amérique Centrale sont en train de demander un système adapté et abordable de formation pour des leaders chrétiens et des pasteurs. La même chose se passe en Asie.
Qu’est-ce qui se passera si ces pays, où il y a plus d’évangéliques que chez nous, ne reçoivent pas cette formation qui est si nécessaire? Des églises se diviseront et disparaîtront. D’autres continueront, mais sans une fondation dans l’évangile, devenant des églises protestantes nominales comme nous avons connu ici en Amérique du Nord et en Europe. L’évangélisation sera à recommencer dans la prochaine génération, et ce seront des missionnaires étrangers qui devront le faire!
Mais nous pouvons éviter cela. Nous pouvons appuyer des méthodes de formation théologique ecclésiocentriques (basé sur l’église locale) qui ne coûtent à peu près rien pour ceux qui sont formés, et qui, en plus, les rend capable de continuer cette formation pour les prochaines générations de leaders.
On me dit que le Québec a connu un réveil évangélique durant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Mais dans les années 1950, il y avait très peu d’évidence de ce mouvement. Des gens de l’Ontario, des États-Unis, de la France, de la Suisse, ont dû venir faire l’évangélisation au Québec. Il n’y avait presque pas de Québécois pour le faire! Quelle gaspille d’un beau réveil! Qu’est-ce qui s’était passé? Ou, plutôt, qu’est-ce qui ne s’est pas passé? Il y a plusieurs raisons, mais une d’elles, c’est que personne n’a établi un système de formation efficace pour les leaders chrétiens Québécois.
Si nous, au Québec, avons appris quelque chose de cela, je crois que Dieu voudrait que nous appuyions des œuvres de formation ecclésiocentrique en d’autres pays aussi.

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